01/10/2021
Romain Loyon, chercheur EFS

Romain Loyon, chercheur-immunologiste à l’EFS de Besançon, vient d’obtenir un financement conséquent de l’Agence Nationale de la Recherche. Une belle distinction pour le jeune chercheur, son équipe et l'établissement régional ! 

Interview

Bonjour Romain, peux-tu te présenter brièvement ?

Bien sûr ! Je m’appelle Romain Loyon et je suis chercheur-immunologiste à l’EFS. Après un doctorat à l’Unité Mixte de Recherche 1098 encadré par le Pr. Borg, j’ai effectué un post-doctorat à Lausanne puis j’ai intégré l’EFS au printemps 2020, à nouveau dans l’UMR 1098. Cet UMR est sous la tutelle de l’EFS, l’Université de Franche-Comté (membre de l’université confédérale UBFC) et l’INSERM. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le CHU de Besançon. 

En quoi consiste ton travail ?

Je fais partie de l’équipe TIMC (Thérapie Immuno-Moléculaire des Cancers) dirigée par le Pr. Olivier Adotévi. Mon activité porte principalement sur la recherche de traitements contre le cancer qui vont moduler le système immunitaire du patient, c’est l’immunothérapie. Dans mon cas, plus particulièrement sur le projet HERIC (HERv Immunotherapy of Cancer) qui s’intéresse aux cancers colorectaux. 

Peux-tu nous en dire plus sur HERIC ?

Nous utilisons déjà l’immunothérapie pour améliorer l’espérance de vie des patients atteints de certains types de cancers comme les hémopathies, les mélanomes ou les cancers des poumons. En revanche, cela ne fonctionne pas pour d’autres types de cancers comme les cancers colorectaux. Je travaille donc sur de nouvelles approches d’immunothérapie dans l’espoir de trouver une solution pour ces malades. 

Le financement « Jeune chercheur », qu’est-ce que c’est ?

C’est un financement de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) qui permet à de jeunes chercheurs dont le projet a montré un intérêt scientifique de continuer à le développer. Dans mon cas, j’ai obtenu 303 400€ sur 4 ans qui me serviront, en plus d’acheter des réactifs et consommables pour mener les expériences de recherche, à recruter un étudiant en thèse pour 3 ans et un ingénieur de recherche pour un an. 

Quelles ont été les étapes pour l’obtenir ?

D’abord, il a fallu soumettre un « pré-projet » d’une dizaine de page qu’un jury a noté selon la qualité et l’ambition scientifique du projet, son organisation et sa réalisation. Mon dossier a obtenu la meilleure note (A) de la part des 2 examinateurs, il a donc été retenu pour la phase suivante : constituer un dossier complet d’une trentaine de pages évaluer par 3 examinateurs. Argumentaires, résultats, CV, publications scientifiques, rien n’est laissé au hasard car cette fois, l’impact et les retombées du projet sont aussi pris en compte pour le choix final !

Que représente ce financement pour toi et ton équipe ?

Nous sommes constamment en recherche de financements donc c’est une très bonne nouvelle ! Cela va me permettre de développer une équipe dédiée au projet HERIC tout en continuant à travailler au sein de l’UMR 1098, en lien avec les autres groupes de recherche pour conserver cette dynamique transversale. 

Quelles sont les prochaines étapes ?

Le financement « Jeune chercheur » sera actif dans l’automne, je vais donc continuer mes recherches et recruter un/e doctorant/e pour la rentrée 2022. En parallèle, je compte préparer mon HDR (Habilitation à Diriger des Recherches) puis déposer les brevets selon nos avancées et demander dans quelques années de nouveaux financements, cette fois pour mettre en place une étude clinique basée sur les résultats du projet HERIC pour traiter les patients à Besançon.