L’EFS est au cœur de la médecine de demain. Chaque jour, ses équipes de recherche mettent leur excellence scientifique au service des patients. Lumière sur un programme de recherche innovant : le vaccin anticancers et antiviral GeniusVac.

Les cellules dendritiques plasmacytoïdes, sentinelles de notre système immunitaire

Les cellules dendritiques plasmacytoïdes, sentinelles de notre système immunitaire

A quoi servent-elles ? Les cellules dendritiques occupent un rôle central dans notre système immunitaire, elles en sont à la fois les sentinelles et les cheffes d’orchestre. Positionnées aux portes d’entrée empruntées par les pathogènes, elles les repèrent et activent ensuite les lymphocytes T, défenseurs de notre organisme, qui migrent vers le site de l’infection afin de l’éradiquer. Elles exercent aussi un rôle important dans l’initiation des réponses immunes anti-tumorales.

Comment sont-elles produites ? Dans l’organisme, la moelle osseuse contient des cellules souches hématopoïétiques, des cellules « mères » qui sont à l’origine de toutes les autres cellules sanguines : les plaquettes, les globules rouges et les globules blancs. Ces cellules souches prolifèrent et se différencient en plusieurs types de cellules parmi lesquelles les cellules dendritiques. Parmi elles, les cellules dendritiques plasmacytoïdes (PDC) sont plus particulièrement impliquées dans l’immunosurveillance des cancers et des infections virales.

Un potentiel thérapeutique remarquable

Un potentiel thérapeutique remarquable

Le projet, en bref ? En manipulant les cellules dendritiques plasmacytoïdes en dehors de notre organisme, il est possible de les rendre capables d’activer les lymphocytes T spécifiques d’antigènes exprimés par des cellules infectées ou bien par des cellules cancéreuses, et ainsi de les utiliser afin d’induire une réponse immunitaire spécifique. L’EFS a développé « GeniusVac », une stratégie vaccinale prometteuse pour laquelle les champs d’application sont multiples, comme par exemple le traitement de cancers ou encore des maladies infectieuses. Cette technologie est protégée par plusieurs demandes de brevets. 

Focus programme de recherche n°2 : Le vaccin anticancers et antiviral GeniusVac
Dans le domaine de l’oncologie

Dans le domaine de l’oncologie

La technologie a déjà livré des premiers résultats encourageants dans le domaine de l’oncologie. En 2015, celle-ci a fait l’objet d’une concession de licence exclusive (brevets, savoir-faire, matériel biologique) pour tous les cancers à PDC*line Pharma, spin-off de l’Établissement français du sang. La société développe actuellement un essai clinique de phase I/II dans le domaine du cancer du poumon non à petites cellules avec une production clinique des cellules réalisée par la plateforme de production de médicament de thérapie innovante de l’EFS, à Saint-Ismier (Grenoble).


Dans le domaine de l’infectiologie

Cette approche vaccinale a également montré son potentiel in vitro et in vivo chez la souris dans le domaine de l’infectiologie, avec des applications possibles dans différentes pathologies comme par exemple l’hépatite B, les infections dues au cytomégalovirus, au virus d’Epstein Barr, au papillomavirus ou encore au BK virus. L’application à la Covid-19 constitue également une nouvelle piste de recherche. 

Le vaccin anticancers et antiviral GeniusVac (version longue)
Comment ça marche ?

Comment ça marche ? Dans notre organisme, les cellules dendritiques plasmacytoïdes (PDC) jouent un rôle crucial dans les réponses antitumorales et antivirales : elles activent nos lymphocytes T, cellules tueuses, leur permettant alors d’initier un processus complexe de destruction très spécifique des cellules infectées et des cellules cancéreuses. Malgré les remarquables propriétés fonctionnelles des PDC, leur potentiel thérapeutique n’a pas encore été pleinement exploité. Cette technologie vise à « sensibiliser », avant injection au patient, les cellules dendritiques plasmacytoïdes avec des antigènes tumoraux ou viraux afin que ces cellules, une fois injectées au patient, stimulent et induisent la prolifération des lymphocytes T CD8+ cytotoxiques spécifiques, capables de détruire les cellules infectées ou tumorales sur le long-terme. Ce vaccin peut aussi être utilisé in vitro pour activer des lymphocytes T spécifiques d’antigènes qui pourront être réinjectés aux patients, ou servir pour isoler des récepteurs T spécifiques d’antigènes utiles dans les stratégies de thérapie de type TCR transgéniques.

Quels en sont les avantages ? Comparé aux immunothérapies existantes, ce médicament de thérapie innovante présente de nombreux avantages : 
•    il s’agit d’un vaccin basé sur une lignée de cellules dendritiques allogéniques, professionnelles pour la présentation d’antigènes, très efficace pour activer les lymphocytes T effecteurs ;
•    la production de la lignée est standardisable et en changeant les antigènes, le vaccin est modulable, c’est-à-dire applicable à de nombreux types de cancers et d’infections virales ;
•    il est produit à grande échelle, en bioréacteur, avec un procédé de fabrication simple, et est facile à utiliser car il se présente sous la forme d’un produit prêt à être injecté après décongélation. 

Quelles sont les prochaines étapes ? La technologie a été transférée à la société PDC*line Pharma dans le domaine de l’oncologie et un essai clinique est en cours dans le cancer du poumon non à petites cellules. L’EFS est à la recherche de partenaires pour des applications dans le domaine de l’infectiologie. Contactez-nous ! Adresse mail : efs-directioninnovations@efs.sante.fr 


En savoir plus sur l’équipe de recherche

Ce projet est mené au sein du groupe de recherche « Immunobiologie et immunothérapie des maladies chroniques » dirigé par Laurence Chaperot, de l‘Institut pour l’Avancée des Biosciences – U1209 - Centre de Recherche INSERM-CNRS-Université Grenoble-Alpes.