
Ambition Plasma : cap sur la souveraineté

Depuis l’été 2024, l’EFS s’est vu confier une mission nationale décisive :
atteindre 1,4 million de litres de plasma collectés chaque année à partir de 2028. Plus qu’un chiffre, c’est un changement d’échelle, un engagement au service des patients, et une réponse à un enjeu de souveraineté sanitaire.
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Pourquoi en faire aujourd'hui la priorité de notre établissement ?
Car les besoins restent immenses. Les immunoglobulines, issues du plasma, sont vitales pour des milliers de patients. Or la France dépend encore à 60% de collectes provenant des États-Unis, rémunérées, avec des fréquences de dons qui peuvent affecter la santé des donneurs.
Dans un contexte de tension mondiale, l’EFS agit pour garantir une collecte éthique, locale et souveraine, avec l’ambition de sécuriser l’accès aux traitements fabriqués à partir de plasma par le LFB (Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies)

PAROLE D'EXPERT
C'est une excellente nouvelle pour les donneurs, les patients et l'EFS
La nouveauté, c'est que nous avons depuis juillet 2024 un cap clair fixé par l’État, qui a choisi de conforter l'EFS comme unique collecteur de plasma, avec de nouveaux moyens pour financer cette croissance. Nous avons désormais une perspective de long terme.
Thibaut Bocquet
Directeur du programme Ambition Plasma
Les grands jalons de l’Ambition Plasma
1 000 000
330 000
contre 150 000 en 2024
1 400 000

Du don au médicament : construire une chaîne 100% française
Le LFB (détenu à 100% par l’État français) est un acteur clé de l’Ambition Plasma. En avril 2025, le président de l’EFS, Frédéric Pacoud, accompagné de plusieurs membres du comité exécutif, s’est rendu à Arras pour visiter la nouvelle usine du LFB. Ce site stratégique va multiplier les capacités de production de médicaments issus des dons de plasma. En janvier 2025, le tarif de cession a été revalorisé de 120 à 140€ par litre. Une nouvelle revalorisation est prévue en 2026 si l’objectif de 915 000 litres collectés en 2025 est atteint, avec l'espoir de se rapprocher du prix du marché mondial.
Un geste vital, encore mal compris
Trois quart des Français ne savent pas comment se déroule un don de plasma
et plus de la moitié des Français ne connaissent pas (ou mal) le don de plasma

L’éthique, socle non négociable de l’Ambition Plasma
Le modèle français du don repose sur des principes intangibles : bénévolat, anonymat, non-marchandisation du corps humain. Dans un contexte international marqué par la rémunération des donneurs de plasma, l’EFS affirme une position claire : relever le défi de l’approvisionnement sans renoncer à l’éthique. Le don ne doit jamais devenir un acte intéressé. La qualité du plasma, la sécurité des donneurs, la fiabilité du système dépendent de ce principe. La santé des patients et donneurs n'est pas négociable.