10/02/2022
L’EFS relève 2 « Grands Défis » biomédicaments

L’EFS s’inscrit au cœur du Grand Défi, projet gouvernemental qui vise à positionner la France comme un acteur de premier plan en matière de biothérapies, avec ses deux projets STELLAR et THERACO, lauréats de cet appel à projets.

L’EFS relève 2 « Grands Défis » biomédicaments

Les deux projets lauréats du Grand Défi biomédicaments 

En 2021, l’EFS compte parmi les lauréats du Grand Défi biomédicaments avec le projet THERACO, qu’il porte au sein d’un consortium composé de 3 autres acteurs. L’objectif ? Pouvoir greffer 50 patients souffrant d’une pathologie de la cornée au lieu d’un seul, en utilisant la thérapie cellulaire endothéliale comme alternative à la greffe. Un immense espoir, d’autant plus dans le contexte de pénurie mondiale de greffons de cornées : aujourd’hui, 1 greffon permet de soigner 1 patient alors que 70 sont en attente de greffe ; demain, avec THERACO, 1 greffon permettra de traiter environ 50 patients. Au sein de ce consortium, la banque de tissus de l’EFS à Saint-Etienne et la plateforme de médicaments de thérapie innovante de Grenoble ont pour mission de transférer les procédés selon les bonnes pratiques de fabrication (GMP), de prendre en charge les aspects règlementaires, de produire les lots précliniques et cliniques, et de préparer la future industrialisation (CDMO). 

En 2022, l’EFS remporte un deuxième Grand Défi biomédicaments pour le projet STELLAR (STem cell differentiation Evaluation on Line Light-holographic Analysis Recording), mené au sein d’un consortium comptant 4 autres partenaires. L’objectif ? Fabriquer de la peau artificielle pour les patients drépanocytaires, grâce à la production de kératinocytes à partir de cellules souches pluripotentes. Aujourd’hui manuelle et difficile à suivre, cette culture se fera demain avec des microscopes holographiques associés à de l’intelligence artificielle. À la clé ? Une culture mieux maitrisée et plus efficiente, grâce notamment à un procédé non destructif et standardisé. Dans ce projet de rupture technologique, la plateforme d’innovation en biothérapies (PIBT) de l’EFS, à Besançon, et la plateforme pharmaceutique Atlantic Bio GMP de l’EFS, à Nantes, produisent les cellules et génèrent les données permettant d’entraîner l’intelligence artificielle.

Le Grand Défi biomédicaments, de quoi s’agit-il ?

En 2020, la France, comme le reste du monde, fait face à la crise sanitaire liée au Covid-19. Cette pandémie met en lumière la dépendance de notre pays vis-à-vis d’industriels étrangers dans le secteur des biomédicaments, dont la consommation est croissante et exponentielle au niveau mondial. Afin de permettre à la France de reconquérir sa souveraineté sanitaire et industrielle et de devenir une puissance européenne de premier plan en matière de santé, le gouvernement lance alors une stratégie ambitieuse : le plan « Innovation santé 2030 » (protéines recombinantes, anticorps, vaccins, médicaments de thérapie génique, médicaments issus de l’ingénierie tissulaire ou cellulaire…) dans lequel s’inscrit le Grand Défi biomédicaments, qui demain permettra d’améliorer les rendements et de maîtriser les coûts de production, accélérant ainsi le développement d’innovations en matière de biomédicaments.